Quelle horreur ! Je suis parti de chez moi en oubliant de fermer un robinet. J’aurais dû vraiment faire attention. Mais avec les préparatifs du voyage, j’avais la tête ailleurs, et trop de choses auxquelles penser.
C’est bien ma veine, il pleut sur le chemin de l’aéroport. Bon, quelques gouttes, ce n’est pas grave.
Ma semaine de vacances a bien mal commencé, on dirait. Depuis que je suis arrivé ici, il n’a pas arrêté de pleuvoir. Le ciel est gris et je devine que ce n’est pas prêt de s’arrêter.
Nous voici presque au dernier jour de mes vacances. Je pense qu’on pourra décréter cette semaine comme la plus pourrie de l’été, et la pluie s’est intensifiée.
Je n’ai pas pu avoir mon avion pour le retour. Avec les intempéries, plus rien ne peut décoller. À l’aéroport, on avait même presque les pieds dans l’eau. Je vais devoir prolonger mon séjour ici. En temps normal, ça m’aurait beaucoup plu, mais avec un temps pareil… Je vous laisse, je dois aller écoper ma chambre d’hôtel.
Les jours passent et le déluge continue de plus belle. Toujours pas d’avion en vue, plus personne ne se hasarde à un pronostic. On voit des gens errer dans les rues, portant sur leur dos quelques objets qu’ils ont pu sauver des eaux, et cherchant désespéremment à s’installer vers les hauteurs. Les bulletins météo ne sont pas optimistes et on annonce que pour la troisième fois ce mois-ci la carte de l’Asie du Sud-Est a dû être révisée, au fur et à mesure que les terres disparaissent sous la montée du niveau des mers.
J’espère que personne ne découvrira que tout ceci est de ma faute, avec ce maudit robinet.